En parcourant les réseaux sociaux cet après-midi, j’ai reçu une fessée.
Par l’entremise d’une publication, « on » est venu me rappeler pourquoi j’étais là.
Ici.
Sur la Terre.
J’avais oublié.
Je me sentais pourtant une bonne élève du développement personnel et spirituel.
Tous les jours, je me connecte à mon centre, je me tiens le plus possible dans l’instant présent. J’appuie sur l’accélérateur quand je sens qu’il y a du jus, et je rentre au garage quand le réservoir est vide.
Tous les jours, je travaille dans la matière, derrière mon ordinateur, sur mes sites web, sur mes réseaux sociaux, au téléphone, pour rencontrer, accompagner et servir mes clients.
Tous les jours, je travaille dans le champ des possibles. Je clarifie mes intentions avant d’agir, je m’assure que mon corps soit bien OK pour suivre la vague du moment, je remercie pour ce que la Vie me sert (même quand ça a un goût de brûlé). Tous les jours, je médite et je marche, pour prendre du recul et aiguiser mes perceptions.
Mais j’avais oublié.
J’étais tellement heureuse d’avoir retrouvé l’énergie de déployer mes ailes, après le crash d’il y a cinq ans…
J’avais retrouvé le goût de jouer avec mes outils d’ingénieur, organisation, planification, stratégie.
J’avais retrouvé la joie de me lever le matin.
J’avais retrouvé la fierté et le bonheur d’être qui je suis à chaque instant.
Mais j’avais oublié.
Mon désir.
Ma vision.
Cette projection de conscience, qui m’amène hors de l’Ici & Maintenant, a longtemps été pour moi une grande source de souffrance, tant elle me déconnectait de la réalité de l’instant présent.
Lorsque je me branche sur le champ des possibles, je perds la conscience de mon corps. Tandis que j’en parcours les méandres, à la recherche de la voie la plus douce, la plus fun, la plus abondante, le temps ne s’écoule plus de la même manière.
Dans ces moments, les émotions me traversent comme si je vivais déjà cet instant imaginaire. Je pleure de joie, je ris de la présence de mes amis, je frémis de la présence d’un homme. Comme avec un bon film. Un excellent film.
Mais…
« Arrête de rêver » est une des phrases que j’ai le plus entendu dans ma vie, et elle a planté ses racines bien profondément dans mon cœur…
C’est un des conditionnements les plus difficiles que j’ai à larguer.
Faire péter cette croyance, m’autoriser à rêver, et oser incarner mes rêves.
Oser incarner mes rêves…
Il y a deux ans, j’ai écrit une lettre à mon projet du moment, et j’avais dessiné ceci pour illustrer mon propos :
Dans cette véranda envahie de fleurs, j’écris. Au loin, au-delà du parc arboré, la mer s’étale paresseusement. Hors champ, une main d’homme est posée sur mon épaule. Il est là, simplement. Il va passer cette porte, aller nager. Je le rejoindrai plus tard, quand l’inspiration aura fini son travail.
Aujourd’hui, je peux ajouter que la scène se déroule en Bretagne, sur une île du golfe du Morbihan.
Ce dessin était rangé dans mes carnets archivés, je l’ai retrouvé cet après-midi. En vous le partageant, je lui redonne de la matière.
Maintenant, entre vision et action, je vais créer cette réalité.
Ça me prendra le temps qu’il faut, ça n’a pas d’importance.
J’y vais.
Et vous ? Où allez-vous ?
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