Comment guérir d’un chagrin d’amour

J’aimerais vraiment ne plus y penser.

J’aimerais vraiment penser ce que je viens d’écrire.

Vrai de vrai, doigts croisés dans le dos.

C’est comme mâchouiller un vieux bout de réglisse.

Il n’a plus de goût, ma langue est toute noire, j’ai des fibres coincées dans les dents.

Franchement, c’est dégueu, j’ai presque la nausée.

Mais c’est MON bout de réglisse, à moi rien qu’à moi.

Je connais sa saveur par cœur, idem pour chaque aspérité du bâton,

et aussi la meilleure façon de le faire passer d’un côté à l’autre de la bouche.

Pas question d’en prendre un neuf !

L’intensité du parfum m’écœurerait, et viendrait masquer le souvenir.

Et puis j’aurais mal aux dents.

Tellement peur d’oublier…

Tellement peur que tu disparaisses dans les limbes des amoureux dont je ne me souviens plus…

Tellement peur de ne plus pleurer…

Bon anniversaire T.

Que les cinquante prochaines années t’apportent autant de joie que m’en ont apporté nos heures partagées.

(ah et, s’il vous plait, si vous savez comment guérir d’un chagrin d’amour, surtout ne me le dites pas)


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